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La Moufle
La Moufle
Documentaire
Un jour, un film. Voici un journal filmé de 2h52 en 17 épisodes de 168 personnes confinées à travers le monde pendant 56 jours.
En mars 2020, quelques heures avant l’annonce du confinement, nous prenons conscience que nous allons vivre un moment historique et, une fois les interrogations passées et après avoir pris les décisions cruciales (rester, partir, pour aller où, avec qui ?), nous décidons de rester à Paris avec l’envie de contribuer, d’une manière ou d’une autre, à la compréhension des événements. Même si, et peut-être surtout si, notre connaissance de cette pandémie grandit chaque jour un peu plus.
À ce moment-là on ne sait pas grand-chose de ce qu’on appelle le Coronavirus. À ce moment-là, en France et ailleurs, il n’y a pas de masque et d’ailleurs on nous dit que c’est inutile. À ce moment-là, dans chaque pays d’Europe peu à peu gagnés par le confinement, des actions concrètes et symboliques de citoyens s’organisent. Et nous, qu’est-ce qu’on peut faire ?
On décide de témoigner. Pour nos enfants et pour nous-mêmes. Avec notre outil : la vidéo. On ne veut rien oublier. Rien oublier de cette sidération, de ce nouveau quotidien qui se profile pour un temps indéterminé, de nos espoirs, nos élucubrations, nos angoisses. Rien. On veut restituer un témoignage vif. Car si le gouvernement Français annonce un confinement de quinze jours, on se doute déjà qu’il y en aura pour plus longtemps. Il suffit pour cela de regarder nos voisins Italiens. Plus longtemps, mais combien de temps ? Il paraît qu’on devient fou après 40 jours, est-ce vrai? Et tomberons-nous malades ? Des gens qu’on aime tomberont-ils malades ? Le sont-ils déjà ?
C’est pourquoi, on a mobilisé notre entourage pour qu’ils témoignent avec nous. Ceux qui sont restés à Paris, ceux qui vivent dans d’autres villes d’Europe, dans d’autres villes du monde, ceux qui vivent à la campagne, ceux qui sont partis de chez eux, seuls, en famille, entre amis… Au début, nous étions une dizaine à contribuer en filmant chaque jour quelques minutes de nos quotidiens bouleversés, de nos questionnements partagés avec nos proches par téléphone, en Facetime, via whats’app puis house party et enfin sur zoom.
Au pic de la première vague Française, courant avril, nous recevions des dizaines de vidéos d’une trentaine de foyers différents.
Moi, Cécile, je passe alors des heures à dérusher, Nico des nuits à monter. En parallèle, nous « sécurisons » La Moufle, nos employés et nos collaborateurs. On continue à travailler sur les projets en cours, on s’occupe des filles et bien sûr du quotidien. À la fin, nous sommes devenus fous, c’est vrai. Un peu.
On avait dit : un jour, un film. Voici un journal filmé de 2h52 en 17 épisodes de 168 personnes confinées à travers le monde pendant 56 jours.